En zone transfrontalière franco-belge, y a-t-il suffisamment de son de
blé à valoriser ?
Rien que pour le site de BioWanze, nous produisons environ 10.000 tonnes de son de blé par an, en
provenance de notre meunerie, et issu de blé de Belgique (50%), France (25%) et Allemagne (25%). Ce
son est disponible pour une valorisation comme matière première en biotensioactifs.
Quel est l’intérêt majeur pour une entreprise comme BioWanze de développer de nouvelles voies de
valorisation du son de blé ?
Nous défendons une « triple vision » zéro déchet sur notre site de production. Premièrement, à partir
de 2021, nous allons valoriser le flux de déchet restant qui est actuellement le CO2 issu
de la fermentation. Il est prévu
que ce CO2 soit comprimé, épuré et liquéfié pour atteindre la qualité Food et l’utiliser en
production de boissons pétillantes.
Deuxièmement, nous avons des objectifs ambitieux de neutralité carbone : 90% d’utilisation d’énergie
biomasse en 2024 et 100% à l’horizon 2030.
Enfin, nous visons la diversification de notre portefeuille de produits au travers d’activité de
bioraffinage.
Nous pensons que le projet ValBran va nous permettre de donner de la valeur ajoutée
(financière, environnementale et sociétale) à
la fraction la plus noble du son de blé et nous permettre de rentrer dans un nouveau marché
(détergents, tensioactifs) en remplacement des
produits sourcés actuellement sur base d’hydrocarbures.
Cette diversification est souhaitée vu
l’incertitude qui existe sur l’avenir des
biocarburants de 1 ère génération après 2030 donc nous travaillons à de nouvelles
utilisations de nos produits intermédiaires et finaux.
En quoi l’approche du projet de recherche ValBran est-elle novatrice, par rapport à d’autres projets
similaires, et complémentaire par rapport aux démarches entreprises par votre entreprise ?
Il y a d’abord une forte complémentarité géographique. Biowanze a toujours utilisé des matières
premières locales, du blé en provenance du BeNeLux, de France et d’Allemagne.
Le projet ValBran
s’inscrit parfaitement dans celle logique de proximité.
Ensuite, il y a une complémentarité de compétences. Nous avons besoin des expertises scientifiques et
technologiques des partenaires du , projet, de même que des études de marchés des universités et
centres de recherche pour mettre en place notre business plan et une étude de faisabilité. BioWanze a
la capacité de transformer ce projet
scientifique en projet industriel et commercial viable.
Enfin, il y a l’approche participative. Durant ces 4 années, il y a eu beaucoup d’interactivité et de
transparence dans nos échanges. On a ressenti une réelle volonté des partenaires de monter un projet
durable, ensemble.