- L’intérêt croissant des consommateurs pour des tensioactifs durables
- Le haut potentiel de valorisation du son de blé
- Chimie verte et biotechnologies blanches
- L’originalité du projet : la synthèse des alkyl glycosides et des esters de sucre
- De l'échelle laboratoire à l'échelle industrielle
- Rentabilité économique des procédés : un frein au déploiement des biotensioactifs ?
- ValBran : vers une valorisation « zéro déchet » du son de blé ?
- Perspectives et continuité des recherches scientifiques
- L’équipe du projet
- Le financement du projet
- Glossaire
- Bibliographie
7. ValBran : vers une valorisation « zéro déchet » du son de blé ?
L’objectif du projet ValBran est de produire des tensioactifs d’origine végétale via un traitement enzymatique du son de blé. Les tensioactifs développés sont biodégradables et inoffensifs pour l'homme et l'environnement, contrairement aux tensioactifs classiques à base d'ingrédients pétrochimiques. Lors du projet, un élément majeur consistait à développer un procédé « zéro déchet » au sein duquel la fraction résiduelle de son pouvait être valorisée. En effet, tout comme le son brut avant traitement enzymatique qui contient jusqu’à 15% de protéines (% de matières sèches), le son résiduel représente un intérêt pour l’alimentation animale.
Durant le projet, des analyses des sons de blé résiduels (issus du procédé développé) ont été réalisées. Il s’avère que le procédé enzymatique génère une solubilisation importante des composés solubles du blé (amidon, protéines). Ainsi, le son de blé résiduel contient 10,5% de protéines alors que le son de blé initial en contient 14,6%.
Cependant, le son de blé résiduel issu du procédé pourrait s’avérer d’intérêt pour l’alimentation animale. En effet, l'action des enzymes (cellulase et hémicellulases) utilisées pour le procédépourrait améliorer la digestibilité du son. Par ailleurs, la teneur en fibres, légèrement augmentée dans le son de blé résiduel, serait favorable pour l’alimentation des ruminants. Ces pistes de valorisation des résidus de son devront être explorées au-delà du projet.
Interview : Stefanie Verstringe, NUSCIENCE GROUP29
Stefanie Verstringe
Nuscience Group
Pourquoi utiliser des aliments fermentés (riches en enzymes) tels que les résidus du son de blé pour l'alimentation animale ?
Chez Nuscience, nous sommes constamment à la recherche d'ingrédients alimentaires fonctionnels. Dans notre laboratoire Innovation, nous testons différents procédés, ce qui nous permet d'évaluer si certains ingrédients peuvent avoir un effet sur la santé des animaux d'élevage. En raison de leur effet positif sur la santé, les aliments fermentés sont bénéfiques pour la croissance des animaux d'élevage.
Quelles sont les caractéristiques recherchées par votre entreprise pour ces aliments ?
Les aliments fermentés doivent provenir de préférence de matières premières renouvelables, telles que les fibres. Nuscience croit en l'hypothèse que ces aliments peuvent être utilisés pour une élimination ciblée des organismes pathogènes et des composants toxiques du tractus gastro-intestinal. Une autre hypothèse est que ce type d’aliments peut augmenter la biodisponibilité des nutriments et des ingrédients fonctionnels. Ces deux modes d'action sont bénéfiques pour la santé des animaux.
29 Au sein du groupe Royal Agrifirm, l’entreprise Nuscience, située à Drongen en Belgique, propose une gamme de solutions nutritionnelles via Nutrition4U (alimentation pour jeunes animaux, prémélanges personnalisés et concentrés à haute performance) et Health4U (additifs alimentaires innovants et fonctionnels).